mercredi 20 mai 2009

Un voyage, légèrement revisité

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 Un voyage légèrement revisité

Récit du voyage fascinant d'une cigogne au Sud du Maroc 


by NAKA59

 

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Bienvenus à bord

Êtes-vous prêts à partir en voyage,
vers une destination très proche et très lointaine ?

Dans ce cas éteignez la télé,
le téléphone portable,
le four et les lumières inutiles,réduisez toutes les tâches de votre ordinateur,
attachez votre ceinture car nous partons...

Par avion ou par bateau,
c'est toujours impressionnant d'y arriver.




































Que vous débarquiez par le nord ou atterrissiez dans le sud,dans une plaine ou près des montagnes enneigées,
les couleurs sont toujours intenses.


























Quant à nous, nous avons suivi une cigogne. Elle partait vers le sud. Ça faisait des mois qu'elle préparait ce voyage, qu'elle rêvait de ce vent chaud et de la douceur du printemps.Elle a rassemblé toutes ses forces,et s'est envolée au dessus des nuages,traversé la péninsule et le détroit,longé la côte jusqu'à l'épuisementet s'est posée la nuit au dessus d'une mosquée.



Est-ce l'appel du muezzin qui l'a attirée ?
Était-ce la vue dominante sur la médina qui lui plaisait,
ou bien les murmures lointains de cette foule nocturne ininterrompue qui la rassurait ? A moins que ce n'étaient les odeurs provenant des étalages du souk de la place avoisinante qui l'aguichaient.














 
La nuit paraissait interminable,
car la vie nocturne semblait ne jamais pouvoir s'interrompre sur la ville rouge.
Jusqu'au milieu de nos rêves s'incrustaient les klaxons de mobylettes
et les échos de sabots accompagnant les calèches.

Le lendemain, sous une matinée très chaude, notre cigogne s'est lancée.
Nous l'avons encore suivie...
Elle a survolé les toits semés de grillages et de paraboles,
puis s'est éloignée peu à peu des murs rouges de la ville,
laissant derrière elle les foules et les voitures.

















Elle a choisi la direction du sud-est
à la recherche de plus d'authenticité et de sérénité












Elle a traversé des montagnes et des oueds,
des plaines désertiques et des vallées irriguées,
des villages habités et des maisons en terre abandonnées,
et au milieu de l'après midi,
elle s'est enfin posée sur un vieux nid au-dessus d'une kasbah.




C'est là que notre voyage allait vraiment commencer...

Suite du voyage....



 

 


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 Un voyage légèrement revisité : suite et fin

  Récit du voyage fascinant d'une cigogne au Sud du Maroc





Nous sommes à 250 Km au sud-est de Marrakech, à Aït Benhadou.


En observant les paysages, on comprend mieux pourquoi la cigogne a choisi ce lieu magique pour s'installer.




Le Ksar d'Aït Ben Haddou, est un exemple d'architecture traditionnelle du sud marocain pré-saharien. Les habitats sont regroupés à l'intérieur de murs défensifs renforcés de tours d'angle. Autour du Ksar, se regroupe un ensemble de douars (villages), tous attirés par une rivière qui traverse la vallée. Les habitants de ces douars sont pour la plupart des berbères anciennement nomades qui ont ensuite choisi la sédentarité pour des raisons diverses. Quelques familles habitent toujours dans ce Ksar qui est classé patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1987.
A quelques kilomètres d'Aït Ben Haddou, nous avons trouvé refuge pour notre première nuit chez Ayouze, loin de l'attraction touristique. Le lieu est accueillant et le contact avec Zoé et Abderrahmane est chaleureux.




Le lendemain, nous avons décidé de partir à destination du sud, vers Zagora et M'hamid, la porte du désert.

Sur notre route, nous avons croisé : des vestiges égyptiens, des moutons de l'Atlas,
des formes curieuses, un camion chargé, des travailleurs, un chat surprenant et même une omelette berbère...








Dans un paysage aride, une chaleur torride, la route montagneuse paraissait interminable.


A l'apparition à l'horizon du Jbel El Kissane (Mont des deux verres), nous étions soulagés. Nous devrions pas tarder à arriver à une ville : Agdz. Devant la fatigue, nous avons décidé que notre descente vers le sud allait s'arrêter là.

Cette petite ville oasis au milieu de rien nous a surpris. La grande foule à la sortie du Lycée ce vendredi après midi indique qu'il s'agit d'une ville fortement peuplée.


Nous avions du mal à trouver le Riad Tabhirte, au milieu de la palmeraie. C'était une ancienne demeure, restaurée dans la plus pure tradition de l’architecture berbère.


La beauté du lieu, l'accueil et la gentillesse de Houssein, le thé à la menthe servi chaleureusement et les quelques rencontres que nous avons fait, nous ont fait tout oublier. Pendant une journée, le temps s'est carrément arrêté. Nous étions sous le charme de la simplicité des lieux. Cet endroit avait vraiment une âme...

En partant visiter l'oasis, nous avons fait connaissance de Fatima, 12 ans. Elle n'avait pas cours cet après midi là. Elle balançait sur son dos son petit frère de 8 mois, pour essayer de le soulager de son mal de dents. Très spontanée et bavarde, elle nous a promené dans sa palmeraie jusqu'au bord de l'Oued du Drâa. La baignade était tentante dans
le plus grand oued du Maroc.





A cet endroit, tout paraît magique : la présence
de Jbel (mont) El Kissane dominant les lieux, la richesse de la végétation de cette année exceptionnellement pluvieuse, le chant des oiseaux, le reflet du soleil couchant sur l'oued, le calme de la nuit et ses étoiles brillantes.




Revigorés par une nuit calme, nous partions, presque tous, faire une visite culturelle à Tamnougalte ancienne capitale des "Mezguita".
Ce
Ksar, situé dans la vallée du Draa, regroupe un ensemble de kasbahs. La plus célèbre est la demeure du seigneur caïd qui a imposé au 19ème siècle son autorité dans les régions du centre et du sud atlassique. La région était connue au cours du 16ème siècle comme étant une importante plaque tournante pour le commerce, notamment celui de l'or. Les caravanes venant du Soudan transportaient de la poudre d'or et s'arrêtaient au poste de douane Ksar El Aloui. Cet or était frappé en monnaie et envoyé sur Marrakech. Sa situation géographique en a fait un carrefour commercial tenu par des juifs depuis le 17ème siècle.





Le lendemain, plus de temps à perdre, nous repartons : destination Ouarzazate. Cette "grande ville" est le passage obligé pour remonter vers le nord. Halte technique pour reconstituer notre stock d'eau, extraire des écus du distributeur, acheter quelques souvenirs dans un bazar, joindre l'utile à l'agréable. Nous finissons même par visiter les studios et nous nous sommes pressés d'aller découvrir Skoura, cette plus grande palmeraie du Maroc dont on parle tant.

A Skoura, Talout et Sofiane nous ont réservé un accueil digne de leur belle demeure. Nous voilà encore au bout du monde, dans un cadre magnifique, avec une vue
imprenable de 360 degrés qui domine toute la région. Si les romains étaient passés par là, ils s'y seraient certainement installés ...



Le repas est encore une fois "moumtaz" (excellent) et "mohtabar" (exceptionnel). Après une journée moins nomade, nous voilà à nouveau parti en vadrouille avec Abderrahmane dans la région aux milles et une Kasbah vers l'est.
La région de la vallée des Roses, dont tout marocain a souvent entendu dans un récit, s’étend entre Kelâa
M’gouna (forteresse M’gouna) et Boumalne du Dadès.
On y arrive par Imassine et ses gigantesques rochers ronds, qui semblent posés en équilibre sur le sol. C’est une longue suite de petits villages et de maisons traditionnelles en terre, dont la richesse se cache dans des jardins invisibles de la route, les rosiers dont l’odeur se propage partout au mois de mai, quelques jours avant la récolte.
Lors des deux jours de la fête du moussem des Roses qui s'ensuit, Kelâa M'gouna double de population. Elle est prisée par les habitants des autres villes du royaume venus découvrir une région réputée pour ses parfums et produits cosmétiques à base de l'eau de rose. Elle est également connue pour l'accueil et la chaleur de ses habitants.

Après la vallée des roses et Kelaat M'Gouna, nous passons par
Boulemane du Dadès, qui ne mérite pas forcémment le détour, si ce n'est pour acheter un chargeur de téléphone portable ou pour prendre une photo panoramique...



Le plus intéressant reste à venir. Des vues impressionnantes vous accompagnent sur la route des Gorges de Dadès : les "doigts de singe", la Kasbah imprenable de Victor, le village berbère et sa mosquée.





En descendant des gorges, si vous prenez le soin de vous arrêter dans le premier village, vous pourriez vous promener dans les jardins le long de la rivière, ou faire d'autres rencontres avec les habitants berbères. On y découvre aussi pour la première fois des panneaux avec l'écriture berbère.

Et comme la journée n'était pas assez chargée, de retour à Skoura, une balade à dos d'âne reste toujours un moyen adapté pour visiter Oulad Aarbia et d'apprécier la richesse de l'agriculture d'un parmi les nombreux villages de la palmeraie.



Arrivés dans l'oasis de Sidi Flah, nous avons demandé à quelques passants le chemin vers l'oued El Hajjaj (le pélerin). Ahmed s'est proposé timidement de nous y amener.




Après une baignade rafraichissante, nous partions pique-niquer sous les arbres d'un jnane (jardin potager). Un jeune collégien n'osait pas nous approcher. Une fois rassuré, le petit Abdelhak nous a raconté à sa manière son monde. Il nous a offert tout ce qu'il avait pu attraper dans les jardins maraîcher de son douar (village) : fèves, granadines, pommes... Puis, il nous a fait visiter la Kasbah en ruine d'un copain. Ceux qui n'ont pas escaladé le chemin chaotique pour la visite se souviendront encore davantage de ce lieu... Tout le monde est reparti rassuré.

Sur le chemin du retour, et après une nuit festive chez Talout, nous avons entamé notre retour vers Marrakech et la "civilisation". Ce long trajet était particulièrement pénible : notre chauffeur n'a pas ménagé les virages.
Malgré tout, nous avons admiré une dernière fois cette vue magnifique sur les montagnes de l'Atlas enneigées, la descente du col
de Tizi Tichka (2260 m) et tous ces villages des vallées dont les habitants lavaient ou dépoussiéraient leurs tapis colorés.






Pour notre dernière nuit, à défaut de dormir sous la belle étoile dans le désert, nous nous sommes réchauffés sous la tente dans une "ferme Berbère", tenue ce soir par une danoise, sur la route de l'Ourika aux alentours de Marrakech. Notre diner improvisé dans un "matham" (restaurant) populaire oublié sur la grande route dans les faubourgs de Marrakech, nous a permis de terminer le voyage en toute authenticité et avec la qualité de la cuisine marocaine ordinaire.




Voilà, c'est déjà la fin de ce voyage.



Mais avant de fermer cette page, gardez dans un petit coin cette clé :
clé pour encore plus de couleurs....
Cliquez dessus et elle vous permettra de prolonger encore un peu plus ce voyage. 




Si vous souhaitez faire le voyage, voici quelques adresses à retenir.







Vous pouvez maintenant tout éteindre et reprendre une vie normale... 



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